Publié le 28 Juillet 2012
Bonjour à tous,
Le soleil a fini par s'installé sur la région et naturellement l'arrêt des pluies s'accompagne d'une baisse importante du débit des cours d'eau. Les premiers jours d'étiage sont souvent très bons. Juste après les pluies épuratrices qui nettoient les fonds, la visibilité des poissons est plus facile et encore davantage quand le temps est ensoleillé. C'est aussi le moment de prospecter les spots qui étaient impraticables jusqu'alors. On y trouve parfois des poissons un peu moins éduqués, et c'est également l'occasion de pêcher à vue les courants profonds lorsque que le soleil est à l'aplomb. De beaux ombres et de belles truites viennent y trouver fraicheur et nourriture.
Côté technique, à l'étiage je mise personnellement beaucoup sur l'approche car si nous, pêcheur, voyons bien les poissons il ne faut pas oublier que les poissons aussi nous voit bien! Une approche réussie c'est la base. La difficulté consiste à savoir jusqu'où on peut s'approcher du poisson car évidemment plus vous serez prêt de lui plus il sera facile à pêcher. Pour évaluer cette distance fatidique, je me base sur la hauteur d'eau et la présence de planques (arbuste, rocher, etc). Généralement, plus on est planqué et plus le poisson est profond, plus on peut l'approcher de prêt. Et quand on peut, mieux vaut privilégier une approche dans le "dos" du poisson.
Ensuite vient le choix de la nymphe, le plus important généralement n'est pas le modèle mais sa densité. Il faut que la nymphe arrive discrètement à la bonne hauteur du poisson. En été je commence toujours par utiliser le modèle qui allie au mieux petite taille et densité souhaitée. Si une nymphe H16 à peine plombée sera de rigueur dans 30 cm d'eau, une bille tungstène de 2,5 sur un hameçon de 12 peut s'avérer nécessaire dans un courant profond.
En principe, plus la saison avance moins les éclosions sont nombreuses et plus les insectes sont petits mais cela reste de la théorie...
Il n'empêche que, par expérience, la grosse larve de tricho H12 marche beaucoup mieux en mai qu'en juillet et à contrario une petite nymphe vernie sur H18 ne succitera guère l'intérêt des truites pendant les éclosions du printemps.
Côté bas de ligne, je me pose plus la question et met une pointe en 10/100ème. C'est sur que je perds de beaux poissons parfois, mais au moins je suis sûr de mettre
toutes les chances de mon côté pour qu'ils mordent. Un refus qui fait barrer un beau poisson à cause d'un fil trop gros c'est dommage quand même... Et puis quand on réussit la mise à l'épuisette
d'une truite de 50+ en 10/100ème ça le fait !!
Quelques idées de nymphes qui marchent à l'étiage...
Ici un gros gammare monté sur un corp bidoz en tungstène. Une enclûme réaliste qui permet d'attaquer les poissons profonds dans les courants.
Une victime de la première nymphe...
Une seconde prise entre deux eaux avec une nymphe légère...
La fameuse nymphe légère...
Un ombre trompé par le gros gammare en plein bouillon...
A l'étiage, c'est aussi le moment de poser le waders et de pêcher les pieds dans l'eau. C'est aussi l'occasion de croiser d'autres prédateurs et de tenter sa chance au streamer !!
Bref j'aime beaucoup cette période qui malheureusement est raccourcie chaque année par le colmatage des fonds dès que l'ensolleillement se prolonge un peu. Et je sais déjà malheureusement que les conditions de pêche vont être de plus en plus difficiles au vue de la météo et des développements algaux qui fond leur apparition. C'est malheureusement le triste cycle de nos cours d'eau français fortement impactés par les activités humaines alentours...
A bientôt au bord de l'eau...